Helene Herniou

3 Comments

  1. samuelbausson

    oui on ne devrait pas dire que les musées sont poussiéreux, c’est caricatural et une idée assez, disons…”poussiéreuse”. Museomix est une communauté d’acteurs divers qui se retrouve sur des envies d’ouvrir le musée plus largement à la contribution du visiteur, mais les impulsions de départ, et les mots pour le dire sont diverses pour chacun… pour le “gratuit, facile, rapide”, je ne crois pas que cela soit le propos de museomix. Pas du tout même. certains d’entre nous savent très bien ce que c’est de travailler “dans” le musée. C mon cas, depuis pas mal d’années. Mais museomix est aussi née d’une frustration de ne pas à changer les choses de l’intérieur avec un vrai impact. je sais qu’il y a des gens qualifiés dans les musées. ce n’est pas le problème, c’est que leur energie est malheureusement mal mise à profit… museomix est surement geek-oriented, mais la techo en soi n’est certainement pas sa “solution”, museomix est bien plus que ça, s’inspire des fonctionnements des communautés web pour imaginer, tester de nouvelles expériences, et surtout de nouvelles façon de les concevoir, avec les talents et envies “hors” du musée aussi…

  2. Merci Samuel d’avoir pris le temps de poster un commentaire !

    On est entièrement d’accord sur l’importance de la démarche d’origine qu’a entrepris -et entreprend toujours- Museomix ! Je suis également la première à dire que le monde des musées (mais aussi de la Culture de manière générale) souffre d’une certaine lenteur toute administrative qui est bien souvent assez désastreuse quand on veut inscrire son établissement dans l’action et dans un mode “recherche et expérimentation” (et je sais très bien que tu as joué plus d’une fois Don Quichotte ainsi que Diane et Julien). Mes commentaires du reste ne s’attachent absolument pas à cette dimension (si mes remarques sur Museomix ne “sortent” que maintenant c’est parce que je voulais éprouver mes critiques à vos présentations, à l’évolution de cet “organisme vivant” … bref, mieux vous comprendre et surtout le projet !). Je ne suis du reste absolument pas embêtée/choquée/outrée/ou-que-sais-je par la notion de “hackathon” que je trouve vraiment très intéressante et, je suis d’accord avec vous, cette manière d’aborder les choses croisée aux fonctionnements des communautés et du web est effectivement une manière intéressante de faire ressortir de nouvelles idées et secouer le cocotier pour pousser vers un peu plus de … flexibilité !
    Ce qui me dérange -et qui est le fond de ma critique- c’est la réception par les participants (un peu) et par les institutions réceptrices ou observatrices (infiniment). Je ne veux pas me répéter, tout le monde sait lire, mais je vais essayer d’expliquer en d’autres termes afin que l’on comprenne bien mon propos. Que Museomix soit l’occasion d’explorer de nouvelles pistes et donc de ne pas faire travailler que les mêmes corps de métiers que l’on trouve habituellement dans les lieux culturels, merveilleux ! Que la majorité des projets proposés soient l’exploitation d’une technologie ou de son support, très bonne idée ! Mais que la technologie prenne le pas sur le contenu, je suis désolée mais je ne suis pas d’accord. Certes, ce n’est pas le cas de tous les projets. Certes, vous le montrez à chaque fois, on peut trouver des médiateurs et même des professionnels du contenu (surtout dans la dernière édition) dans les équipes. Mais la proportion est à leur désavantage et que si ce n’est pas eux qui ont impulsé le projet, leur voix n’est pas toujours aussi audible que celle de la technologie. Autre élément aussi pour les participants : et après ? Il est certainement un peu trop tôt pour le voir (vous n’avez “que” 2 ans derrière vous) mais ces participants (ne venant pas à la base du monde de la Culture) qui ont vécu une telle expérience continueront-ils à garder cette proximité avec le monde des musées et de la Culture ? Garderont-ils cette idée que l’on peut faire quelque chose dans un musée que l’on trouve un peu “vieillot” en proposant leurs idées ? Ca ce serait vraiment intéressant ! Certes, ce n’est pas le coeur de cible de Museomix et comme je viens de l’écrire, l’expérience est encore un peu trop jeune pour pouvoir avoir un tel retour mais je pense que la question n’est pas inintéressante et pourrait très bien enrichir vos objectifs (pas que les institutions, aussi vos participants).
    Pour ce qui est des institutions elles-mêmes, je l’ai dit, c’est là où se cristallisent le plus grand nombre de mes craintes et critiques. Je sais parfaitement que Museomix n’est pas « gratuit, facile, rapide » … mais pour ses organisateurs (côtés Museomix et de l’institution réceptrice de l’événement) pas pour les observateurs, pas pour le message qui ressort de ces 3 jours ! Vraiment ! … mes remarques du corps de l’article me semblent assez claires sur ce sujet : quid des réels changements dans l’institution réceptrice ? Parenthèse enchantée ou nouvel élan ? Quid des financeurs qui peuvent n’y voir qu’un événement qui a coûté relativement peu cher (moins qu’un poste à plein temps sur un an) pour une super pub ?! Quid de l’effet d’émulation (nouvelles propositions in situ, embauches de professionnels du sujet, expérimentations et relation avec les amateurs, …) qu’est censé impulser Museomix aux autres institutions ?!

    Encore une fois, je ne veux pas que cette partie de l’article soit perçue comme une critique “bête et méchante” car je pense que toute proposition pour faire bouger et évoluer les choses est bonne à prendre et clairement Museomix a un poids conséquent dans l’univers muséal et médiatique ! En plus, si on regarde bien mes remarques, elles s’attachent presque pas à l’organisation ni à la philosophie de Museomix mais bien à sa réception et aux impacts. Je ne critique pas Museomix en bloc mais bien quelques unes de ses branches. Je prône l’ouverture à de nouveaux usages et nouvelles idées et il est certain que Museomix également. Mais je milite également pour que de vrais professionnels de ces questions là (notamment de contenus musée/culture – numérique/technologies) soient là pour canaliser, orienter et exécuter ces sujets au sein de l’institution ; c’est le cas dans quelques unes d’entre elles mais pour les autres ?

    NB : oui, chacun a son vocabulaire pour expliquer Museomix mais certains termes reviennent un peu trop souvent comme l’idée d’un musée vieux et à la rue. Or toi et Diane êtes de parfaits exemples de professionnels travaillant dans/pour le(s) musée(s). Pourquoi tout le temps avoir cette confusion entre les lourdeurs administratives (qui sont souvent le fait de décideurs pas très au fait ou tout simplement pas intéressés) avec les professionnels de ces musées ? Je le répète et persiste, c’est désagréable pour vous et tous vos collègues qui trament à longueur de journée pour réussir à faire rentrer quelques unes de ses idées dans la tête du supérieur !

  3. Pingback: Oui, la photo et les images ont leur place au musée ! (ainsi que dans toutes les institutions culturelles du reste !) | Cliophile

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