On a réussi à encoder (binaire) des données sur de l’ADN !

Pop Culture - New use , Sciences Août 31, 2012 1 Comment

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« Le disque dur de 700To est plus petit qu’une clé USB » via Gizmodo via Sciences-Mag via Le Monde Informatique via le communiqué officiel de l’Université d’Harvard

(oui … les joies de la viralité sur internet ! En attendant, vous remarquerez les différences de styles et parfois d’informations (!) entre ces quatre textes !)

 

Il semblerait qu’une équipe de chercheurs (dirigée par George Church) de l’université de Harvard ait réussi à encoder des données à travers le séquençage ADN. Le principe est d’utiliser l’encodage informatique (0, 1) et de le traduire à travers les quatre éléments A, T, C et G pour le « graver » sur un support ADN. La manoeuvre semble être la suivante :  « Composé d’une imprimante chargée de graver les fragments d’ADN synthétisés sur une surface en verre et convertissant les incontournables 0 et 1 du code binaire en séquences de nucléotides composées des quatre éléments : adénine (A), thymine (T), cytosine (C) et guanine (G) et d’un code permettant de retrouver la place de l’extrait dans le fichier entier. Enfin, c’est grâce à un séquenceur ADN et à un ordinateur que les fragments de fichiers peuvent par la suite être lus. »

Si cette avancée remarquable laisse rêver à d’exponentielles et profondes nouveautés pour le futur proche (imaginez : on pourrait théoriquement enregistrer  « la totalité des informations dans le monde » sur quatre grammes d’ADN !), cela soulève également quelques questions. D’abord financière (nerf de la guerre, surtout en ce moment !) : travailler sur de tels supports avec de tels outils et de tels experts doit coûter excessivement cher ! Certes, l’encodage sur brins d’ADN synthétisés semble présenter le très grand avantage de pouvoir être préservé sur une très longue durée mais … pour quoi faire ?! Je m’explique : c’est effectivement un grand enjeux de garder l’ensemble des connaissances du monde (maintenant : lesquelles ? Selon quelles doctrines historiques et politiques ?) mais qu’en ferait-on après ? On enfouirait ces savoirs ? Cela deviendrait l’apanage d’une nation ou d’un groupe de nations ? On l’enverrait dans l’espace comme on a déjà envoyé une capsule avec ce que l’Occident considérait les éléments les plus révélateurs des Terriens ? (il me semble qu’il y avait un disque des Beatles)

Si l’encodage sur support ADN se diversifie, comment nous touchera-t-il ? La technologie et ses coûts sont tels qu’on peut fort aisément penser que l’on se trouvera face à une utilisation sporadique ou réservée à une (riche) élite. Est-ce que cette avancée aura un réel impact sur les technologies quotidiennement utilisées par une énorme partie de la Terre ?

Enfin, la question éthique est bien évidemment présente dans ce travail sur ADN synthétisé. Relativement peu quant au travail même de copie -me semble-t-il- mais plutôt sur l’utilisation d’ADN synthétisé dans d’autres travaux qui pourraient verser dans l’apprenti-sorcier …

En tout cas, il est certain qu’un tel travail et une telle réussite technique interpelle et permet de rêver à de nouvelles possibilités et à aérer les réflexions sur nos futures technologies !

 

Helene Herniou

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