Le rapport « monument » de l’IGF sur l’économie numérique via @upmagazine

Museums - Venues , Pop Culture - New use Oct 29, 2012 No Comments

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Le rapport « monument » de l’Inspection Générale des Finances sur l’économie numérique via UP’magazine

Pour ceux qui sont curieux, vous pouvez accéder au rapport en cliquant ici. Voici sinon les grands points de l’article (je ne fais que couper et remettre en forme)

-> Il exa­mine en détail les aides publiques à l’innovation, et il les com­pare aux dis­po­si­tifs équi­va­lents de nom­breux pays comme les USA, le Royaume-Uni ou Israël. Il passe cepen­dant sous silence l’impact de la régu­la­tion locale sur le déve­lop­pe­ment d’innovations. Exemple tout bête : pas de Net­flix pos­sible avec une chro­no­lo­gie des médias à la française !

-> Il ana­lyse égale­ment la struc­ture même de cette écono­mie numé­rique par métier et sans rien oublier. Tout y passe, des com­po­sants élec­tro­niques à l’Internet en pas­sant par le maté­riel, les logi­ciels et les ser­vices. Le niveau d’analyse est très fouillé. C’est rare d’avoir un tel pano­rama car bien trop d’études résument le numé­rique à l’Internet. On y observe le poids écono­mique de grands acteurs comme Alca­tel mais aussi une boite moins connue, Nexans, spé­cia­liste des fibres optiques. En ce sens, je trouve ce rap­port plus solide que celui que Google avait com­mandé à McKin­sey en 2011 et qui a ensuite servi de réfé­rence dans tout un tas de com­mu­ni­ca­tions indus­trielles et politiques.

-> Il explique aussi très bien à quoi res­semble le fameux Small Busi­ness Act amé­ri­cain, très mal com­pris en France, et ce que l’on peut en rete­nir en France. Il explique pour­quoi la dis­po­si­tion SBA de la Loi de Moder­ni­sa­tion de l’Economie de 2008 et qui per­met­tait de réser­ver une part de la com­mande publique aux PME n’a eu aucun effet (aucun = nada = zéro = vide). Il sou­ligne qu’un SBA fran­çais n’aurait de toute manière que peu d’impact sur l’économie numé­rique car il n’impacterait au grand maxi­mum que 200m€ de dépense publique. Mais cela ne tient pas compte de pro­jets dans la e-santé ou la e-éducation.

-> On découvre que la moi­tié des inves­tis­se­ments dans les pôles de com­pé­ti­ti­vité sont allés aux acteurs du numé­rique. Mais dans des pro­jets col­la­bo­ra­tifs que le rap­port juge à juste titre trop lourds à mettre en œuvre pour les PME du secteur.

-> On y trouve une car­to­gra­phie pré­cise de toutes les aides publiques à l’innovation dans le numé­rique. J’avais tenté l’exercice en avril 2009 mais en n’ayant pas le même accès aux don­nées que l’IGF. Ma conclu­sion était cepen­dant voi­sine, avec un poids très fort du CIR et des pro­jets col­la­bo­ra­tifs. Le fait de dis­po­ser de don­nées pré­cises per­met de ration­na­li­ser un peu les débats sur les finan­ce­ments publics de l’innovation !

Le rap­port est aussi là pour faire des pro­po­si­tions. Elles sont struc­tu­rées de manière très logique selon la chaîne de l’innovation (cf P. 46 du rapport).
[…]
On peut au pas­sage se deman­der pour­quoi ce rap­port très bien docu­menté a été enterré par Eric Bes­son et exhumé par le nou­vel exé­cu­tif.
Publié le 26 octobre 2012 Post de Olivier Ezratty« 

Helene Herniou