Il n’y aura pas de révolution mobile, car elle a déjà eu lieu

Pop Culture - New use Juil 06, 2012 No Comments

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Il n’y aura pas de révolution mobile, car elle a déjà eu lieu 

Vous avez très certainement vu passer cet article sur vos écrans mais je trouve qu’il a plusieurs avantages : il contribue pleinement aux débats nécessaires (me semble-t-il) mais également (voire surtout pour ce qui m’intéresse) à un rappel de quelques étapes-clés de l’internet et de l’innovation mobile.

Morceaux choisis :

“Si vous vous intéressez un minimum à l’internet et à la mobilité, vous avez très certainement dû lire l’article de Eric Jackson sur le déclin probable de Google et Facebook dans les prochaines années : Here’s Why Google and Facebook Might Completely Disappear in the Next 5 Years. La principale raison invoquée par l’auteur est que les deux mastodontes actuels de l’internet (et par analogie les autres acteurs de l’internet) n’ayant pas anticipé les transformations induites par les terminaux mobiles, ils vont progressivement disparaitre et seront remplacés par des acteurs nés de la révolution mobile. Je ne sais pas pour vous, mais je trouve l’argumentation de l’auteur très légère. D’une part je ne vois pas comment une start-up comme Instagram qui ne réalise même pas un seul cents de C.A. peut détrôner l’empire de Google qui génère pas loin de 38 MM$. D’autre part, l’auteur semble visiblement aveuglé par ce que j’appelle le “syndrome de la Silicone Valley“”

“Je suis ainsi persuadé qu’il n’y aura pas de révolution mobile, car elle a déjà eu lieue. Le point de bascule de cette révolution ne se situe pas en effet lorsque la moitié des utilisateurs du web préfèreront leur smartphone à leur ordinateur, mais plutôt quand les entrepreneurs, investisseurs et annonceurs prennent conscience que le marché est en train de se déplacer (les américains disent “crossing the chasm“).”

“Précisons de plus, que contrairement à l’Inde, où il y aura très prochainement plus de mobinautes que d’internautes, les utilisateurs des pays occidentaux n’abandonneront pas complètement leur ordinateur au profit d’un smartphone ou d’une tablette, ils continueront d’utiliser l’un ou l’autre de ces terminaux en fonction du contexte. Nous sommes plutôt dans une phase de commoditisation (avec des terminaux mobiles low-cost) que d’adoption.”

“Certes, il est possible de duper certains analystes du dimanche en séduisant rapidement quelques millions d’utilisateurs avec un service entièrement gratuit (oui, c’est d’Instagram dont je parle), mais ça serait oublier la dure leçon apprise lors de l’effondrement de la bulle spéculative des années 2000.”

Article de FredCavazza.net

Helene Herniou