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« Or sauf à considérer que l’offre suffit à créer la demande et, plus problématique encore, que son augmentation suffirait à en élargir la base sociale, cette politique de l’offre ne suffit pas à faire une politique de démocratisation. Une telle politique suppose quant à elle de donner à des groupes sociaux qui ne les possèdent pas les moyens de s’approprier la culture, en partie par ce qu’on appelle la médiation culturelle, mais plus encore par la formation précoce d’une compétence culturelle grâce à l’éducation. Cela existe évidemment, au moins pour la médiation, mais ne constitue qu’une petite partie des politiques de la culture. C’est en ayant cela en tête qu’on peut poser la question de l’échec de la démocratisation. Une lecture pressée et, parfois, mal intentionnée, des statistiques des pratiques culturelles des Français conduit au constat d’un échec. Les écarts entre groupes sociaux dans la probabilité de l’accès aux formes légitimes de culture ne se sont de fait guère réduits. Mais cela ne veut pas dire que rien n’a changé, et donc que les politiques culturelles seraient nulles et non avenues parce que sans effets. Ce qui est en revanche très net, c’est que la référence à la démocratisation culturelle a perdu la place centrale qui était la sienne dans la rhétorique de légitimation de l’intervention publique. »
Excellent article de La terrasse et qui donne bien envie d’en lire plus dans
Le politique, l’artiste et le gestionnaire. (Re)configurations locales et (dé)politisation de la culture ou d’écouter l’entretien dans « La suite dans les idées » (France Culture).
Intéressant en complément à ces textes et dits : « Pour une République culturelle décentralisée« , déclaration du 16 juillet dernier, à Avignon, par les présidents des associations d’élus.