Language: French
Title: Gérard de Wallens
About: “Historien de l’Art, formé à l’histoire de l’art scientifique à l’Université Catholique de Louvain (B), Gérard de Wallens est le spécialiste universitaire du peintre Camille Corot et particulièrement de la détection de ses faux.
Il est également le spécialiste du peintre Jacques-François Delyen (Gand, 1684 – Paris, 1761) et de la peinture belge du dix-huitième siècle, ainsi que des relations qu’elle entretient avec la peinture française. Gérard de Wallens a défendu sa thèse de doctorat en Histoire de l’Art et Archéologie à l’Université catholique de Louvain : Jacques-François Delyen (Gand, 1684 – Paris, 1761) et les peintres belges actifs à Paris durant le XVIIIe siècle. Ces recherches l’ont conduit à séjourner régulièrement à Rome entre octobre 2000 et juin 2004, à l’Academia Belgica, comme membre de l’Institut Historique Belge de Rome, qui lui a accordé les bourses nécessaires pour mener à bien ses recherches dans la Ville éternelle. La Fondation Princesse Marie-José a fait de même pour un mois de séjour.
Gérard de Wallens est aussi ce que l’on pourrait appeler un “best seller inconnu”. En effet, Corot paru aux éditions Le Chêne Somogy, a été vendu à 5 500 exemplaires, tandis que la version France Loisirs l’a été à 10 000 et Corot. La Mémoire du paysage (Gallimard, collection Découvertes) a dépassé les 23 000. Ce n’est pas si fréquent dans le domaine de l’histoire de l’art que pour être souligné au moins une fois.
Dans un tout autre domaine, qui n’est cependant pas sans lien avec la recherche, Gérard de Wallens constate, au début de 2000, que l’édition numérique à la demande permet de publier des travaux scientifiques passionnants, mais en général promis à un bel avenir dans le fond d’un tiroir. Il a monté ce qu’il appelle en riant “une maisonnette d’édition” qui a été bénéficiaire dès 2002.
La rapidité du changement est dans ce secteur bien réelle également. Les éditeurs traditionnels ont bien compris le parti qu’il y avait à tirer de ce nouveau mode d’édition et se sont rapidement installés dans la niche, quand ce ne sont pas les clients potentiels eux-mêmes qui, par souci d’économie, se sont mis à s’autoéditer. Le résultat ne s’est pas fait attendre : “il faut être réaliste et couper la branche avant qu’elle ne vous tombe sur la tête. Nous ne sommes pas de taille à lutter”, dit-il avec pragmatisme. Les 40 Cerisiers Editions ont donc fermé leurs portes en juin 2004, pour céder la place à une association (Loi 1901) du même nom qui gère le stock, donnera corps à certains projets en cours, et poursuit les ventes au profit de la recherche sur Corot et la peinture belge du XVIIIesiècle.
Son intérêt pour le théâtre, qui le passionne aussi depuis son adolescence, va se traduire sous peu par la publication d’une adaptation deMessieurs les Ronds de Cuir de Georges Courteline : “C’est, après avoir rêvé quelques instants, comme beaucoup, au métier de comédien, presque un prolongement naturel. Il ne reste plus qu’à passer à l’écriture. Mais on écrit tellement qu’être original et intéressant me paraît bien difficile”, dit-il. “Que voulez-vous dire de franchement nouveau et qui ne relève pas de cette veine narcissique et “autobiographique-au-dessous-de-la-ceinture” dont nous sommes abreuvés à outrance et dont on ne voit pas ce qu’il subsistera dans cinquante ans, si ce n’est le miroir d’une société en mal de repères. De plus cela rapporte tellement gros aux ramollisseurs de cerveaux qu’il y a peu de chance d’émerger”.
Gérard de Wallens, après cinq années à la direction du Bureau du Patrimoine du Ministère des Affaires Etrangères et Europénnes (son contrat n’a pas été renouvelé pour n’avoir pas à lui donner un CDI), offre la gamme complète des services de gestion des œuvres d’art au sein de “Art Conservation, Restauration Conseil” et poursuit parallèlement sa carrière de chercheur scientifique en Histoire de l’Art.
Cette structure, qu’il a créée s’adresse essentiellement aux propriétaires privés et institutionnels de collections d’œuvres d’art qu’il conseille en matière de conservation, préservation, restauration des œuvres et des monuments historiques.
Marie-Louise Boulanger (2012).”
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