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Le rapport « monument » de l’Inspection Générale des Finances sur l’économie numérique via UP’magazine
Pour ceux qui sont curieux, vous pouvez accéder au rapport en cliquant ici. Voici sinon les grands points de l’article (je ne fais que couper et remettre en forme)
-> Il examine en détail les aides publiques à l’innovation, et il les compare aux dispositifs équivalents de nombreux pays comme les USA, le Royaume-Uni ou Israël. Il passe cependant sous silence l’impact de la régulation locale sur le développement d’innovations. Exemple tout bête : pas de Netflix possible avec une chronologie des médias à la française !
-> Il analyse également la structure même de cette économie numérique par métier et sans rien oublier. Tout y passe, des composants électroniques à l’Internet en passant par le matériel, les logiciels et les services. Le niveau d’analyse est très fouillé. C’est rare d’avoir un tel panorama car bien trop d’études résument le numérique à l’Internet. On y observe le poids économique de grands acteurs comme Alcatel mais aussi une boite moins connue, Nexans, spécialiste des fibres optiques. En ce sens, je trouve ce rapport plus solide que celui que Google avait commandé à McKinsey en 2011 et qui a ensuite servi de référence dans tout un tas de communications industrielles et politiques.
-> Il explique aussi très bien à quoi ressemble le fameux Small Business Act américain, très mal compris en France, et ce que l’on peut en retenir en France. Il explique pourquoi la disposition SBA de la Loi de Modernisation de l’Economie de 2008 et qui permettait de réserver une part de la commande publique aux PME n’a eu aucun effet (aucun = nada = zéro = vide). Il souligne qu’un SBA français n’aurait de toute manière que peu d’impact sur l’économie numérique car il n’impacterait au grand maximum que 200m€ de dépense publique. Mais cela ne tient pas compte de projets dans la e-santé ou la e-éducation.
-> On découvre que la moitié des investissements dans les pôles de compétitivité sont allés aux acteurs du numérique. Mais dans des projets collaboratifs que le rapport juge à juste titre trop lourds à mettre en œuvre pour les PME du secteur.
-> On y trouve une cartographie précise de toutes les aides publiques à l’innovation dans le numérique. J’avais tenté l’exercice en avril 2009 mais en n’ayant pas le même accès aux données que l’IGF. Ma conclusion était cependant voisine, avec un poids très fort du CIR et des projets collaboratifs. Le fait de disposer de données précises permet de rationnaliser un peu les débats sur les financements publics de l’innovation !
Le rapport est aussi là pour faire des propositions. Elles sont structurées de manière très logique selon la chaîne de l’innovation (cf P. 46 du rapport).
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On peut au passage se demander pourquoi ce rapport très bien documenté a été enterré par Eric Besson et exhumé par le nouvel exécutif.
Publié le 26 octobre 2012 Post de Olivier Ezratty«